mordu de littérature▲ attentionné ▲ têtu ▲ se mordille la lèvre supérieure lorsqu'il est concentré ▲ adore sa petite fille de six mois ▲ ne sort qu’occasionnellement préférant rester avec sa fille ▲ a eu du mal a assumer son rôle de père célibataire au début ▲ possède une gigantesque collection de vinyls ▲ carbure au café ▲ est un très bon cuisinier ▲ les bonbons, il adore ça ▲ devient impulsif une fois sur ses nerfs ▲ parle plusieurs langues dont le français, japonais et suédois ▲ aimerai apprendre a sculpter ▲ il est perfectionniste ▲ c'est quelqu'un d'assez spontané ▲ .

Le temps passe vite ; c'est vrai. Surtout lorsque ta naissance est plus que rapide, coincé dans un hélicoptère qui tente d'arriver à une destination particulière, sachant que tu es sur le point de sortir. Bref, trop tard, pressé comme toujours, le jeune Grayson se retrouve projeté hors du ventre de sa mère, le seul endroit jusqu'à aujourd'hui où il a eu droit à la tranquillité. Son prénom aussi fut un sujet de discorde et vous pourrez d'ailleurs aisément remarquer l'étrangeté de son identité. Heath Grayson. Un mélange improbable, étonnant à l'image du couple que formaient ses parents et, après quelques années de réflexion il croit lui même être fier de porter un tel prénom. Autant dire qu'il fut un môme particulièrement comblé. Ses parents au delà de leurs querelles habituelles demeuraient des parents exemplaires qui prenaient chaque décision d'un commun un accord. Présent et à l'écoute ils connaissaient les limites à ne pas dépasser et il put ainsi échapper au titre "d'enfant gâté" que l'on aurait aisément pu lui coller à la peau. Oui, son lieu de vie demeurait dès plus agréable néanmoins sa mère fit en sorte que il ne soit jamais noyé sous les cadeaux. Elle était bien moins matérialiste que son père et parvenait à freiner sans trop de difficultés ses ardeurs et de cela il lui en est aujourd'hui particulièrement reconnaissant. Qu'il est dur de vivre lorsque l'on désir sans cesse les possessions du voisin, qu'il est fatiguant, usant de vouloir toujours plus et de ne jamais se contenter de ce que l'on a déjà. L'être humain est bien trop souvent aveugle et ne prend que trop peu la mesure qu'il possède déjà. Cette leçon, ce fut sa mère qui me le lui enseigna et, bien que il fut encore un môme dépassant à peine la hauteur de trois pommes cette notion brève du bonheur s'inscrivit clairement dans son esprit pour ne plus jamais le quitter.
Grandir... En voilà un mot dénué de sens. Grandir, pour voir s'envoler nos illusions et nos rêves d'enfants, pour voir s'approcher l'instant atroce où vous deviendrez adulte et où, vous, vous rendrez compte, sans doute trop tard, que la jeunesse est derrière vous. A seulement 15 ans il avait déjà conscience de cela et, à l'heure où ses amis parlaient d'avenir et de tous ce qu'ils réaliseraient une fois la maturité atteinte il se disait silencieusement 'mon Dieu, faite que le pas m'épargne et ne file pas trop vite'. Il ne l'a pas écouté bien entendu et l'adolescence fut une dur période de remise en question pour lui. Comme tous jeunes hommes il se cherchait, tâchait de se construire une identité tout en devant accepter les horreurs que la nature lui imposait. Il n'était pas très beau étant jeune, plutôt maladroit et empâté il n'était pas non plus dès plus doué pour se faire des amis alors imaginez la catastrophe avec les filles. Il s'est donc à peu à peu renfermé sur lui-même. Conscience de sa différence, il n'était pas quelqu'un que l'on pouvait appeler conviviale et pendant longtemps l'étiquette de "l'intello de la classe" lui est resté collée aux fesses. Néanmoins, cela ne le dérangeait pas tant que cela. Il se plaisait dans ses livres et il a ainsi pu se consacrer à la pratique de la guitare mais également de la sculpture. Ce fut également à cette époque il fut pris d'un engouement soudain pour le sport. Bien décidé à mettre fin à sa silhouette ingrate il trouvait mon compte dans la pratique de la boxe mais également du footing si bien que le jeune adolescent garçon sans intérêt qu'il était devenu fit peu à peu place à l'homme qu'il était en passe de devenir. En grandissant ses relations avec son père se dégradèrent un peu plus qu'elles ne l'étaient. Ils ne s'étaient jamais bien entendus, en grande partie a cause des absences répétées de celui-ci. Il n'a jamais reçu de vraie affection paternelle de sa part, a vrai dire aucun des deux n'essayait de faire un pas envers l'autre. Et cela ne les aida pas au fil du temps. Leur seul lien était sa mère, qui essayait toujours de tout rétablir entre eux. Lorsqu'elle décéda de sa tumeur, rien n'allait plus chez les Kavannaugh. Grayson quitta Rhode Island, après le lycée. Rien ne le retenait la bas, et puis il avait été accepté a Brown pour des études littéraires. Il avait effectivement réussit a obtenir une bourse. Il ne se faisait vraiment pas l'idée a exploiter l'argent que sa famille lui avait mis de coté. Une philosophie de la vie bien étrange. Le premier appartement, la sensation de prendre son envol et de quitter le nid familial pour tracer sa vie. Bien que tout n’ait pas été rose, il a encore de bons souvenirs de sa vie d'étudiant. La vieille dame, avec qu'il partageait le palier, qui venait a chaque fois que lui et ma copine se retrouvaient chez lui pour nous demander de baisser d'un ton. Elle avait une taille de naine mais le regard qu'elle lui lançait le faisait un peu peur. Pour payer ses dépenses il accepta un job de libraire pas très loin du campus, enfin il ne voyait pas vraiment cela comme un travail. Entres soirées et études Grayson avait trouvé l'équilibre parfait. Il avait reçu le poste d'assistant dans une maison d'édition a Brooklyn, New York, qui lui apprit tout sur le métier d'édition. Grayson sortait a l'époque avec une jeune fille rencontrée a l'université: Maria, elle avait bien choisi son moment pour lui annoncer sa grossesse. Lui s’apprêtait a lui dire qu'il avait obtenu un poste, mais ce n'était pas apparemment la nouvelle la plus importante. Il allait être père, lui qui n'en avait jamais eu un. Il restait optimiste, il accepta son poste d'assistant en accompagnant Maria pendant ses neuf mois de grossesse. Ils n'étaient vraiment plus en couple a l'époque, mais s'étaient promis de rester soudés pour le bébé. Les promesses ont malheureusement moins de sens de nos jours, car deux mois après la naissance de la petite fille prénommée Joyce. Elle laissa une lettre expliquant qu'elle n'était pas faite pour tout ça, que ce n'était pas la vie qu'elle voulait, si jeune. Elle était partie en Amérique du sud, sans coordonnés. Pas faite pour ça? Car la c'est lui le père célibataire a trente ans. Il forme a présent un duo avec Joyce. Il restait optimiste, car après plusieurs bourdes monumentales, toute cette histoire de parent le réussissait après tout. Il avait plusieurs fois pensé avoir touché le fond, mais regarder sa fille lui suffisait pour continuer. Et la chance avait fini par tourner après un moment. Marble&March lui proposait un poste d'éditeur en Floride, troisième plus grande chaine de maisons d'édition du pays. Une opportunité en or, qu'il ne rata pas. Sa venue a Melbourne qui date de deux mois a présent, constitue un départ à zéro. Un nouveau chapitre s'annonce ...