porte toujours des bracelets différents à son bras gauche ▲ aime manger ▲ aime danser ▲ a eut un passé compliqué ▲ se sent bien ▲ est amoureuse ▲ aime le jaune ▲ déteste la pluie ▲ ne bronze pas ▲ peut paraître arrogante avec les gens qu'elle ne connaît pas bien ▲ froide quand elle est fâchée ▲ libre ▲ indépendante ▲solitaire ▲ passionnée ▲ adore les vieux films américains ▲ ne sait rien de son père ▲ a un part de nationalité française ▲ sait donc parler français, anglais, allemand ▲ a fait des études de droit mais fait de la danse ▲ déteste les gens faux ▲ les pimbêches aussi ▲

Tout commence bizarrement par "je te déteste". Oui c'est les premiers mots que ma mère me dit à ma naissance. Elle ne le pensait pas et quelques secondes après elle regrettait déjà ce qu'elle avait dit, mais elle l'avait dit. Pourquoi me détestait-elle? pour la simple et bonne raison que par "ma faute" mon père l'a quitté du jour au lendemain sans donner de nouvelles. Elle l'a compris dès l'instant où il a passé la porte le matin même. Il n'était plus comme avant et il était si froid avec elle. C'était clair depuis le début, mon "père" ne voulait pas d'enfants, il n'était pas apte à en avoir. Alors quand ma mère lui annonça, il pris la fuite. Comme un lâche, comme le pire des salops. Oui je n'ai jamais connu mon père, mais de ce que je sais de lui, je l'aurais de toute façon détesté. Ou peut-être pas, mais maintenant c'est comme ça que je le vois; un con. Le pire des cons qui pourrait même avoir la palme d'or. Oui je déteste mon père et alors? Je le déteste parce qu'il m'a laissé sans même essayé de me connaître, sans même essayé d'être un bon père. Il a déserté du jour au lendemain. Je ne sais pas pourquoi et je ne le saurais sans doute jamais. Ma mère refuse de me l'expliquer, et ça depuis toujours. Au départ elle me disait "tu comprendras quand tu seras grande" mais plus le temps passe et moins elle a envie de me le dire. Elle aussi au fond, elle le déteste et c'est sans doute pour ça qu'elle ne veut pas me donner d'explications. Ma mère a peur, elle a peur que je ne la quitte elle, comme mon père l'a fait. Et c'est pour ça qu'elle ne veut pas me donner une bonne raison de vouloir connaître mon père. Et même si je trouve ça injuste, je la comprends. Et jamais je n'en voudrais à ma mère même si elle ne m'a pas mené la vie facile. C'est même tout le contraire.
Toute ma vie j'ai donné, j'ai donné pour que ma mère s'intéresse à moi et même comme elle aurait du le faire. Toute ma vie j'ai trimé pour lui redonner du courage et pour lui faire oublier le salop de père que j'avais. Mais ça n'a jamais vraiment marché. Je ne lui en veux pas parce qu'au fond, rien n'est sa faute. Elle réagissait naturellement, comme une femme qui perd l'homme qu'elle aime. Mais toute mon enfance et mon adolescence j'ai cherché à lui redonner le sourire, pour rien. Je voulais lui donner l'envie de se battre, pour elle, pour moi. Pour avoir une nouvelle vie. Mais jamais elle n'a su se redresser après la rupture avec mon père. Oui elle s'est occupée de moi au tout début. Parce qu'il fallait bien et non par plaisir. Oui elle allait aux réunions des parents d'élèves et s'intéressait un peu à moi. Mais jamais je n'ai eu cet amour maternel que j'aurais voulu avoir. Toute mon enfance c'est moi qui ait été là pour elle. J'étais derrière elle pour ramasser les bouteilles de la veille. Pour lui dire de manger, lui faire à manger et l'obliger à se laver. Ma mère était une loque, à tel point qu'elle n'allait même plus travailler. Elle a sombré dans la boisson et ça je lui en veux encore maintenant. C'est à partir de ce moment là que j'ai du m'isoler un peu du monde et que j'ai commencé la danse. Depuis, je n'arrête pas. Je danse pour m'évader, pour me sentir mieux avec tellement d'ardeur. La danse c'est ma vie et on ne peut me la retirer. Je me suis payée moi-même les cours en enchaînant les petits boulots d'étudiants quand j'eus l'âge et la danse me permis de rester moi-même et de m'isoler de ma mère et du monde noir qui tourne autour d'elle.
Oui, on peut dire que le passage à l'âge adulte a été un des meilleurs moments de ma vie jusqu'à présent. J'avais la danse, certes j'étais heureuse mais il me manquait quelque chose. Quelque chose qui me changerait. Cet homme qui me donnerait goût à la vie qui me montrerait à quel point elle est belle. Et cet homme avec qui je me sentirais unique. Et c'est ce qui se passa. Je tomba sur cet homme, par hasard lors de mes études de droit. Oui j'avais du prendre cette filière pour faire quelque chose avant de passer danseuse pro. Cet homme c'était Phoenix. Le Phoenix de mes rêves. Grâce à lui j'ouvris mon cœur et je me sentais belle. Grâce à lui je tomba pour la première fois amoureuse, et j'étais heureuse. Nous sommes restés deux ans, heureux comme jamais. Phoenix était mon sauveur et j'en étais raide dingue. Je le suis toujours mais depuis tout a changé. Alors que nous étions de sortie, pour une fois Phoe avait réussi à me faire sortir, tout bascula. Je décida de rentrer plus tôt, j'étais fatiguée et j'avais envie d'être au calme. A l'époque j'avais confiance en lui et jamais je n'aurais douté de lui. Mais le lendemain matin tout bascula. Alors que je me rendais chez Phoenix, je le trouva cloué au lit avec une fille dans ses bras. Une belle blonde à forte poitrine. Et là ce fut un des pires moments de ma vie. Je décida de quitter Londres pour commencer une nouvelle vie loin de lui. Et loin de tous les malheurs que cette ville m'avais apporté. Oui je fuyais comme une lâche au lieu d'affronter mes problèmes mais j'en avais marre de cette vie si noire et j'en avais marre de m'occuper de ma mère. J'avais envie de penser à moi pour une fois. Le seul truc que je ne savais pas, c'était qu'on avait drogué Phoenix. On avait mis un truc dans son verre, et il n'était plus maître de lui même. Le jour de mon départ il comprit ce qui c'était passé et il essaya de me rattraper mais il était trop tard. J'ignorais tout ça et je le fuyais alors qu'il n'avait rien fait. Jamais je ne le revis, et ce ne fut pas plus mal pour moi.
Londres c'était fini et s'offrait à moi une nouvelle vie. Justement je fus muté, du moins mon groupe de danse immigra à Melbourne. Pour mon plus grand bonheur. Je parti donc pour cette ville merveilleuse que je n'étais pas prête d'oublier. C'était un nouveau tournant qui s'offrait à moi. Je ne pouvais rater ça, je me devais de penser à moi désormais. Et même si un an après je suis toujours folle de Phoenix, j'ai envie de me sentir bien avec quelqu'un d'autre. Cette autre personne qui me changera. En bien naturellement. Mais cette personne je l'avais déjà trouvé et je ne pouvais pas l'oublier. J'avais envie d'y croire mais en même temps j'étais toujours défaitiste. La vie ne m'avais pas fait de cadeau et même si parfois cela me déprime, je ne changerais rien. Je reste moi et c'est déjà assez compliqué comme ça. Melbourne, it's a new life.