CONSIDÈRE QUE TU ES A UN ENTRETIENT D'EMBAUCHE. QUI ES-TU ? POURQUOI TOI ET PAS UN AUTRE ? ▲ Je me nomme Wilemmha Ambrose Miller, fille de John Walter Miller. Ma mère, Natacha Miller, étant une grande journaliste de mode, j'ai passé une grande partie de mon enfance et de mon adolescence dans le milieu de la mode et plus globalement du prêt-à-porter féminin. Je suis styliste depuis maintenant six ans, en effet j'ai obtenu mon diplôme le jour de mon dix-neuvième anniversaire. En six ans d'expérience, j'ai fréquenté les plus grands noms de la mode, j'ai beaucoup voyagé et j'aimerais maintenant m'installer, me poser dans un coin pour me perfectionner. Pourquoi moi et pas une autre ? Tous simplement, car comme pour tous les êtres humains, je suis un spécimen unique avec son propre caractère, ses propres idées, son propre style. Ainsi personne ne pourra au sein de votre entreprise faire ce que je ferais, dessiner et créer comme moi tous simplement, car nous sommes tous uniques en notre genre et avons tous d'énorme qualités et aussi des défauts qui au sein d'une entreprise peuvent être complémentaires.

QUELLE PLACE PREND LA MODE DANS TA VIE ? ET TON MÉTIER AU SEIN DE L'AGENCE ? ▲ La mode c'est toute ma vie. Je suis née dans la mode, j'ai passé ma vie jusqu'à maintenant entouré de mannequin, de tissus et de dessins que ma mère ramenait à la maison pour réussir à comprendre les finesses des nouvelles tendances et ainsi les retranscrire au mieux dans ses articles. Ainsi la mode est une évidence pour moi, c'est mon moyen d'expression, certaine personne écrive pour transmettre leurs sentiments, moi de mon côté je préfère créer pour cela.
Au sein de l'agence, je suis une styliste pas totalement comme les autres. Ma réputation de « Mozart du stylisme » m'avait devancé. Ainsi lorsque sur les conseils de ma mère je me présentais à l'agence, je n'eus que peu de formalité à remplir, à croire que ma place m'avait été réservé depuis déjà pas mal de temps, vu la poussière qui trônait sur mon bureau, à deux pas de celui du patron. Ainsi le rêve pouvait commencer et voilà que je me retrouve dans les hautes sphères de l'agence en tant que l'une des stylistes les plus prisé de Melbourne, voir même du monde. Un carnet de commande plein à craquer et plus aucune minute à moi, ce qui a tendance à rendre ma mère encore plus fière de moi qu'elle ne l'aie déjà.

COMMENT RÉAGIS TU FACE AU DÉCÈS DE MR. HEMINGWAY ? ET L’ARRIVÉE DE SON FILS AUX COMMANDES DE L'AGENCE ? ▲ Je ne peux décrire mon émotion face au décès de Mr Hemingway, c'était un grand ami de la famille, il connaissait particulièrement bien ma mère et je pense que mon entrée assez particulière au sein de l'agence était dut en partie à lui. Ainsi grâce à lui, j'ai pu être ce que je suis aujourd'hui, voilà pourquoi parler de lui au passé me bouleverse, me trouble profondément. Son fils, Charlie, je le connais aussi, mais moins ben que son père. Il était déjà venu à la maison, mais je n'avais jamais eu l'occasion de franchement lui parler. Après ce que disent les rumeurs sur lui je m'en fiche, s'il est à cette place, c'est qu'il la mérite et j'attends de voir par moi-même ce qu'il va faire pour l'agence avant de le juger.


SI ON POUVAIT REFAIRE LE MONDE AVEC DES "SI", A QUOI RESSEMBLERAIT TON MONDE ? ▲ Mon monde à moi ne serait pas tous rose, car un monde parfait ne peut pas exister. Mon monde à moi ressemblerait à un de ces tableaux aquarelle que peignent les artistes à Montmartre. Une simple toile où est réuni, toute la souffrance, toute la puissance, mais aussi et surtout toute la beauté d'un monde. Ce serait un lieu en équilibre, entre ombre et lumière, puissance et finesse. Où d'immenses plaines verdoyantes accompagnés de pics escarpés s'oppose et se mêle à des pays en ruines où malgré la misère les gens ont le sourire. Ce sont en effet pour moi eux les vrais humains, ceux qui profitent de ce qu'ils ont et ne triche pas, ceux qui ne veulent rien de plus que le sourire de leur famille et un peu d'eau matin et soir.

TU NOUS FAIS ENTRER DANS TON JARDIN SECRET ? ▲ Mon jardin secret se trouve derrière une porte close en plein cœur de Paris, c'est un petit appartement qui donne sur un petit appartement. Ce lieu est important pour moi, car c'est ici entre ces quatre murs que j'ai vécus la plupart des plus beaux moments, mais aussi des plus tristes moments de ma vie. J'y ai perdus des gens que j'aimais : mes grands-parents, mais c'est aussi là-bas que j'ai dessiné mes premiers dessins, que j'ai créé mes premières tenues et c'est là-bas que je me réfugie dès que la pression devient trop forte. C'est un peu ma sous-pape de décompression, ma cure de désintoxication cet appartement. C'est le seul endroit où je me sens vraiment zen et où j'arrive à faire le vide pour repartir du bon pied.