Sociable ▲ Bavarde ▲ Souriante ▲ Capricieuse ▲ Attentionnée ▲ Impatiente ▲ Marrante ▲ Têtue ▲ A l'écoute ▲ Impulsive ▲ Ambitieuse ▲ Bordélique ▲ Sportive ▲ Secrète ▲ Dynamique ▲ Riche ▲ Observatrice ▲ Joueuse ▲ Optimiste ▲ Populaire ▲ Persévérante ▲ Exigeante ▲ Dépendante

A première vue, Robyn semble être une jeune femme sûre d'elle, prétentieuse et distante. En réalité, elle est très amicale, ne se prend pas la tête et adore déconner. ▲ A ses heures perdues, la blondinette pratique la boxe, la danse et adore le jogging. ▲ A l'école, elle n'a jamais obtenu de bonnes notes et à quitter celle-ci très vite après s'être fait virée pour son mauvais comportement en classe. ▲ Elle ne supporte pas les gens qui se prennent pour le centre du monde ce qu'il lui a valu des problèmes à plusieurs reprises. ▲ Elle a tendance à se réjouir pour un rien et voir le bien partout, un vrai bisounours. ▲ Quand elle a quelque chose à dire, elle l'avoue haut et fort ce qui peut être à la fois positif et négatif. ▲ Adore se faire de nouveaux amis, passer son temps dans les magasins. ▲ Robyn se promène toujours avec son portable à la main, passe souvent sa main dans les cheveux pour les remettre au place et il lui arrive de laisser échapper des grimaces quand elle réfléchit trop. ▲ Déteste par dessus tout les serpents, les pigeons et les clowns. ▲ Elle fume mais boit seulement en soirée. ▲ Aime faire la fête jusqu'à point d'heure. ▲ De parle que très peu de sa famille ou même de son passé. ▲ Par fierté, elle se montre toujours forte, se cache derrière un cœur de pierre. ▲ N'est jamais réellement tombée amoureuse. ▲ Parle l'anglais, le français, l'italien, le portugais et l'espagnol. ▲ A un chien qu'elle considère comme l'amour de sa vie. ▲ A peur de se poser et de créer quelque chose de fort avec un homme suite à ses nombreuses déceptions amoureuses.

Si je commençais par le tout début, je vous parlerais de la rencontre de mes parents or, c’est bien peu intéressant car comme beaucoup d’autres jeunes gens à l’époque, ils se sont rencontrés en boîte de nuit. Ma mère était une très grande et jeune danseuse étoile et se produisait sur de nombreuses scènes cette année-là. Elle n’avait pas l’habitude de prendre du temps pour elle, de s’accorder une pause pour s’occuper de sa propre personne. Ce soir-là, elle avait été traîné de force par l’une de ses amies et c’est là-bas qu’elle fit la rencontre de mon père. De suite, elle lui tapa dans l’œil et, s’il s’imaginait passer une seule et unique nuit de rêve en sa compagnie, les choses furent légèrement différentes. Ils ne s’étaient pas revus depuis cinq longs mois quand ma mère finit par prendre son courage à deux mains et appeler le jeune homme qui était au sommet de sa carrière de boxeur. Ensuite, je ne sais pas comment cela s’est déroulé entre eux, ma mère n’a jamais voulu m’en raconter d’avantage. Je sais juste qu’ils ont poursuivi leurs rêves en n’abandonnant ni la danse, ni la boxe et également qu’ils se sont séparés à plusieurs reprises avant et après ma naissance. D’ailleurs, en parlant de ma naissance, je me souviendrais toujours de ce que m’avait raconté mon père quand je n’étais qu’une enfant. Tu sais Robyn, ce soir-là, nous étions en train de fêter nouvel an avec des amis. Tout était parfait ! Ta mère était assise dans un coin en train de parler avec Melany et moi, je venais de monter sur le ring improvisé d’Alex pour commencer le plus beau combat de l’année. C’est à ce moment que ta mère a commencé à crier dans tous les sens pour que je l’emmène à l’hôpital. Au début, je pensais que c’était une blague et puis, quand j’ai vu son air énervé, j’ai commencé à paniquer. Je t’en ai voulu… Jusqu’à ce que je vois ta petite tête sortir. A ce moment, j’ai compris que t’étais la plus belle chose qui me soit arrivée, avec ta mère bien entendu et que je donnerais ma vie pour toi. Je t’aime et je t’aimerais toujours ma chérie, ne l’oublie jamais. Si ce n’était pas la plus belle déclaration d’amour. C’était mon père, l’homme de ma vie quoi. Je me suis toujours très bien entendu avec mes parents, j’avais ce que je souhaitais et je leur en étais reconnaissante à longueur de journée. Etre fille unique, ça a des avantages je dois le reconnaitre. Je n’ai jamais demandé à ma mère une petite sœur ou un petit frère car je me sentais heureuse, j’avais tout l’amour dont j’avais besoin, on disait amen à tous mes caprices et quoi qu’ils décident, j’en serais ravie et je me rangerais de leur côté. « M’man ! Il rentre quand p’pa ? J’ai un truc à lui dire et… » Arpentant toutes les pièces, tous les couloirs, les moindres recoins de la grande demeure familiale, je cherchais mes parents les gants de boxe aux mains. Arrivant dans le second salon, je ne pus être que choquée quand je vis la scène qui se déroulait sous mes yeux, c’est alors que je m’interrompis quelques secondes pour rigolant. « Euh excusez-moi, je crois que je dérange les amoureux. » Moi qui m’attendais à trouver mes parents, je devais me compter de la gouvernante en charmante compagnie. Affolée, elle se redressa en bafouillant avec son accent qui m’amusait toujours autant. « Mademoiselle Brennan je… Est-ce que je peux vous aider ? » Appuyée contre l’encadrement de la porte, j’hochais la tête de gauche à droite le sourire aux lèvres. Je l’adorais cette femme, elle était parfois folle, bizarre mais, elle était comme une seconde mère pour moi, elle était là depuis que j’étais toute petite et jamais je ne lui ferais un coup bas comme raconter à ma mère ce qu’il venait de se passer. « Pas dans cette situation non mais laissez tomber Maria, j’allais partir. Vous pouvez prévenir mes parents de ne pas m’attendre ce soir ? Je risque de rentrer tard. Adios y amusez-vous bien. » Tapant mes gants l’un contre l’autre, j’étouffais un rire avant de tourner les talons et de quitter la maison pour me rendre à la salle. C’était assez étrange de voir une fille franchir le pas de la porte du club de boxe or, je tenais cela de mon père. J’adorais mes parents autant l’un que l’autre mais, si j’avais le physique de ma charmante mère, je ressemblais plus à mon père intérieurement. Jamais je n’étais sentie à l’aise avec des chaussons aux pieds par contre avec des gants… C’est lui qui m’avait appris tout cela. J’étais comme ça, féminine avec un fort caractère quelque fois un peu trop garçon manqué pour certain. Je m’en fichais pas mal de ce que l’on pouvait penser de moi, j’étais celle que j’étais, on m’acceptait comme tel ou on traçait son chemin.


J’ai commencé le mannequinat à l’âge de 4 ans. C’est en accompagnant ma mère à l’un de ses spectacles qu’un agent m’a repéré par hasard. N’étant pas timide pour deux ronds, j’ai accepté sa proposition alors que je ne savais même pas de quoi celui-ci voulait parler. Me voyant aux anges, ma mère a finalement donné son accord et c’est comme cela que j’ai décroché mon premier contrat alors que je n’étais qu’une enfant. J’étais à l’aise sous les projecteurs, les flashs et, même si ce n’était pas mon rêve ou mon envie, je continuais de beau métier plusieurs années pour me faire mon propre argent et arrêter de dépendre de mes parents. Je continuais dans cette même agence jusqu’à l’âge de 18 ans. Le gérant avait fini par perdre la vie suite à une attaque et c’est son fils qui reprit le flambeau. Au début, tout se passait merveilleusement bien or, des tensions ont commencé à se ressentir entre nous après que l’on est couché ensemble. Enfin plutôt, après que je sors avec lui car cela se reproduit à plusieurs reprises et bien que l’on cachait notre relation, j’avais l’impression de tenir à lui mais également, de dépendre de lui. Il nous traitait toutes comme du bétail, comme si on était ses objets. Nous n’avions pas le droit de prendre un gramme, pas le droit à l’alcool par contre, prendre de la drogue pour tenir debout des jours et des jours sans dormir en ayant toujours une bonne mine cela, ça nous était bien entendu acceptée. Je détestais sa façon de nous parler, de nous exploiter et cela ne pouvait plus durer. « Tu peux ajouter un merci à la fin de ta phrase ? » Si certaines filles étaient tombées en dépression ou encore refusaient de se défendre pour sortir de son emprise moi, je ne me gênais plus le moins du monde. Cela faisait un an que notre histoire secrète et assez compliquée durait. Nous savions tous deux qu’aucun de nous était fidèles et pourtant, on restait ensemble, par habitude et facilité. « Et pourquoi je ferais ça ? Je suis ton supérieur je te rappelle. » Cette réplique m’avait beaucoup fait rire. Retirant mes chaussures à talon à la fin du défilé, alors que tout le monde était parti, je n’hésitais pas hausser le ton pour me faire entendre. « Oh donc comme ça, monsieur a pris la grosse tête. Je déteste recevoir des ordres alors laisse voir ta fierté de côté deux secondes. » Je venais d’arrêter les études ou plutôt, de me faire virer après avoir mis un poing à l’un de mes professeurs sans aucunes raisons valables aux yeux du principal. J’avais ma raison mais je n’allais tout de même pas avouer haut et fort que j’avais fait cela car ce dernier m’avait fait des avances à nombreuses reprises en me faisant du chantage par rapport à mes notes. L’espagnol, c’était la seule matière qui me faisait remonter la moyenne alors que toutes les autres me faisaient couler. Après tout, ma grand-mère était espagnole, si je continuais à me taper de mauvaises notes, j’étais bonne pour le pensionnat et, il était hors de question que je couche avec un prof pour y arriver. J’avais fait ce qui me semblait bon, mes parents l’avaient très mal pris car bien sûr, je leur avais menti à eux aussi et j’avais promis que je bosserais, que j’entrerais dans la vie active au lieu d’aller en cours. Or, à cet instant précis, j’étais clairement en train de jouer ma place au sein de la société. Il me fixa quelques instants sans prononcer un mot. Je ne baissais les yeux et je pus voir de la colère dans son regard noir. « Et je déteste quand tu m’obéis pas. Bouge ! » Je me levais, un léger sourire collé au visage mais, non parce que j’allais lui obéir ou encore parce que j’étais contente, seulement parce que c’était à ce moment précis que je réalisais que j’allais enfin retrouver ma liberté. « Oh oui je vais bouger ! Je me casse, hasta la vista bébé. » Balançant mes chaussures, devant ses pieds, je quittais l’agence sans même me retourner. Cette séparation ne me fit ni chaud, ni froid, j’avais l’impression de me sentir libre, invincible et indépendante. Je compris alors que l’amour, ce n’était pas cela, ça avait seulement été un jeu, un passe-temps. Ce n’était pas un saut d’humeur ou encore un caprice de diva, c’était juste mon cœur qui parlait enfin et qui avait envie de faire quelque chose de lui-même pour une fois. J’en avais juste marre de me laisser marcher sur les pieds.

Après avoir connue une petite crise côté professionnel, je repris le dessus et ne me laissais plus abattre à la moindre difficulté comme j’avais pu le faire dans le passé. « Salut princesse. » Ce joli brun au sourire d’ange, c’était mon meilleur ami. Mon meilleur ami depuis que j’avais posé le pied à Melbourne et depuis ce jour, je ne le quittais pas d’une semelle. Si j’avais enfin réussi à me reprendre en main, à canaliser mon mauvais caractère et à avoir ce job à l’agence, c’était grâce à lui. Il travaillait là-bas en tant que journaliste et comme j’avais une longue carrière derrière moi, de l’expérience, je n’eus pas grand mal à entrer et à trouver mes marques. Il arrivait toujours à me tirer un magnifique sourire quand il arrivait aussi joyeusement. Alors que je sortais de la cabine d’essayage et me contemplais dans le miroir en soupirant légèrement, je lui répondis avec la plus belle bouille que je pouvais lui offrir. « Ah tu tombes bien, je voulais te parler. Tu sais la robe pour le final du défilé de ce soir ? Tu serais un amour si tu pouvais l’emmener à mon styliste. » Je lui fis un signe de la tête pour lui indiquer l’endroit où cette robe en question se trouvait en espérant qu’il accepte de m’aider. « Tu ne peux pas le faire toi-même ? » Me demanda-t-il en m’aidant à remonter la fermeture de ma toute nouvelle robe, celle que je devrais porter dans deux jours seulement en raison de la fashion week. Le problème c’est que je n’étais pas l’une de ses chieuses qui ramenaient toujours leur gueule pour un oui ou pour un non. « Ça fait deux fois que j’y vais, il va finir par me prendre pour une petite pétasse qui en demande toujours plus. » Une bonne partie des mannequins prenait la grosse tête avec le temps. Moi, j’avais appris à rester moi-même, à mettre tout le monde sur la même échelle et accorder une très grande importance à l’image que je pouvais donner aux autres. Ça, c’était plutôt dur car, ils avaient tendance à tous nous mettre dans le même paquet et je dois dire que mon physique et mon caractère ne faisaient qu’empirer les choses. Je n’étais pas méchante, prétentieuse ou désagréable mais, j’étais bavarde, franche, rancunière et je n’avais aucune relation stable. « Robyn ! Je voulais te dire pour hier soir… » Oui, ma vie amoureuse était tellement ennuyeuse que j’avais couché avec mon meilleur ami. Je ne jouais pas avec les hommes, je profitais juste de ma jeunesse, je ne leur laissais aucuns faux espoirs parce que généralement, ils savaient parfaitement que ça serait une fois mais pas deux. Je ne voulais pas que les choses changent entre nous ou quoique ce soit car il était l’une des personnes les plus importantes à mes yeux. « Hier soir ? C’était parfait mais, ça ne se reproduira plus, t’es mon meilleur ami tu sais. » Déposant un baiser sur sa joue, je repartis dans la cabine me changer. Il savait très bien que les relations sérieuses, ce n’était pas pour moi. Je n’avais aucune confiance en les hommes et l’amour, je préférais le porter à mes amis et ma famille. Bref, il avait fini par craquer et avait amené cette fameuse robe finale à l’une des stylistes. Malheureusement, il fallait que j’aille la rechercher moi-même. J’attendais qu’elle apporte la dernière touche, puis quand elle me tendit la robe tête baissée, je ne pus m’empêcher de faire une réflexion. « Arrêtes de me regarder de bas comme ça ! » C’est quoi cette foutue habitude que des stylistes ou encore assistants avaient adoptés avec nous ? Pourquoi toujours se plier à nos ordres et foncer tête baissée. Je ne supportais pas cela. « C’est la première fois que l’on me demande une telle chose. » A croire que j’étais une vieille sorcière qui pouvait jeter un sort à la première critique ou réflexion. Comment si j’allais me transformer un tyran si mon café n’était pas présent à la première heure du matin ou que l’on ne me retirait pas mon manteau quand j’arrivais. Je m’asseyais sur la table en soupirant. « Je ne suis pas un monstre, aux dernières nouvelles je n’aurais jamais tué personne. » Si j’agissais ainsi, si je montrais insistante de la sorte, c’était parce que je voulais être traité comme une personne normale. Mes parents avaient toujours tout fait pour qu’on les prenne pour des gens simples et non des célébrités mondiales. Je voulais être comme eux, être une simple jeune femme avec un métier un peu plus spécial que certains. « Tu es mannequin et je suis une simple styliste… » M’avoua alors cette jeune femme avec qui je travaillais depuis pas mal de temps et dont je ne connaissais pratiquement rien. Je savais juste que son petit ami travaillait également à l’agence, qu’ils étaient assez discrets et qu’ils avaient l’air de gens biens. « Je suis mannequin parce qu’on m’a demandé de l’être. J’ai toujours rêvé de devenir une grande créatrice de mode, de fabriquer des petites merveilles comme ce que tu es en train de faire. Et puis c’est quoi ce délire hiérarchique hein ? Sans vous, on n’aurait pas de job. Les apparences sont trompeuses ne l’oublie jamais. » A la fin de mon discours, je lui adressais un sourire puis quittais la pièce ma robe à la main tout en la laissant réfléchir à ce que je venais de dire. Qu’est-ce qu’un jour on arriverait à me traiter pour ce que je suis et non ce que je fais ? Qu’est-ce qu’un jour, je trouvais ma véritable vocation ? Allez savoir.